Arnaud Montebourg précise ses projets pour la filière automobile :

Publié le par UNSA

hé bé si c'est ça qui va sauver l'automobile !!!!!

Après avoir rencontré les syndicats de PSA la veille, et avant de s'entretenir avec Philippe Varin, président du directoire de PSA, ce mercredi soir, le ministre du Redressement productif Arnaud Montebourg a précisé ses projets pour la filière automobile à une semaine de la présentation officielle du plan d'aide.

"Nous écartons la prime à la casse", a ainsi tranché M. Montebourg sur France Inter. "Nous sommes très tentés d'accentuer les mesures qui concernent le bonus-malus écologique", a-t-il en revanche déclaré, indiquant qu'on se dirigeait vers "une forme de soutien massif vers les véhicules innovants et propres, hybrides, électriques".

Ce soutien aux véhicules respectueux de l'environnement pourrait permettre de favoriser la production automobile française, selon le ministre du Redressement productif. "Nous avons là un avantage compétitif et comparatif très fort chez nos constructeurs, en France (...) que nous souhaitons soutenir, pousser, défendre".

Concernant des prêts aux ménages désireux d'acquérir un véhicule, M. Montebourg s'est contenté de déclarer: "Nous réfléchissons à une bonne mesure qui permette d'imaginer que les Français puissent accéder à la voiture moins chère".

L'ensemble du plan de soutien à la filière automobile doit être présenté le 25 juillet en conseil des ministres.

Mercredi soir, M. Montebourg a reçu M. Varin au ministère. Aucune information n'a filtré de cette rencontre. Le ministre recevra par ailleurs vendredi Thierry Peugeot, président du conseil de surveillance du groupe PSA, a-t-on appris dans son entourage.

Lors du conseil de ce mercredi, Najat Vallaud-Belkacem, porte-parole du gouvernement, a indiqué que le président François Hollande avait "à nouveau redit sa préoccupation quant au ralentissement économique et aux plans sociaux qui s'annoncent". Le chef de l'Etat a également appelé les membres du gouvernement à avoir "pour principale préoccupation l'emploi".

A quelques heures de son entretien avec Philippe Varin, président du directoire de PSA, qui prévoit la suppression de 8.000 postes, dont la fermeture de l'usine d'Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis) en 2014, M. Montebourg s'est montré incisif, affirmant qu'il n'allait pas "se contenter des allégations de la direction de Peugeot".

"Nous n'avons pas une confiance extraordinaire dans ce que nous dit aujourd'hui la direction de Peugeot", a-t-il souligné, avant d'ajouter: "Il y a eu des dissimulations". "Nous avons un vrai problème sur la stratégie de Peugeot", a martelé M. Montebourg, précisant toutefois que le gouvernement n'était "pas fermé au dialogue, tout au contraire".

Aux syndicalistes qu'il a reçus mardi soir, Arnaud Montebourg a réaffirmé son soutien. Le ministre "nous a dit (...) qu'il allait nous défendre", a dit le délégué CFTC Franck Don, à la sortie de la réunion à Bercy. "Il dit 'on vous lâchera pas'", a-t-il ajouté, "mais il n'a pas de baguette magique".

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