PSA Peugeot Citroën Coup de chaud et débrayages à Sochaux

Publié le par UNSA

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Des dispositions sont prises en cas de grande chaleur dans les usines de PSA Peugeot Citroën Sochaux avec distribution de bouteilles d’eau et des pauses chaleur de dix minutes. Photo J. Balthazard

Des dispositions sont prises en cas de grande chaleur dans les usines de PSA Peugeot Citroën Sochaux avec distribution de bouteilles d’eau et des pauses chaleur de dix minutes. Photo J. Balthazard

Un débrayage, à l’appel de la CFDT, a eu lieu hier dans le secteur des portes de la nouvelle 308 à Peugeot Citroën Sochaux.

Délégué syndical CFDT, Guy Miseré est formel : « Il ne suffit pas de parler d’ergonomie, de la diminution des postes difficiles. La réalité du terrain vécue tous les jours par les salariés est tout autre ». La remarque fait suite au message passé par la direction de Sochaux (Le Pays d’hier) faisant valoir que l’objectif de zéro postes « lourds » a été atteint pour ce qui concerne la nouvelle voiture sochalienne. Ce n’est pas l’avis de Guy Miseré, qui affirme pour sa part : « Le rendez-vous demandé par la CFDT avec le responsable de la nouvelle 308, à qui nous comptions soumettre une liste de postes à problèmes, a été renvoyé à jeudi prochain ».

La productivité que veut réaliser PSA avec le nouveau véhicule est très mal supportée

Guy Miseré enfonce le clou en soulignant : « Les salariés se plaignent des charges de travail avec la nouvelle 308. La productivité que veut réaliser PSA avec le nouveau véhicule est très mal supportée. Quand la retraite approche, des salariés acceptent. Pour le personnel féminin, les postes pouvant être tenus diminuent fortement. La CFDT avait obtenu deux postes supplémentaires en juin. Où est l’amélio ration des conditions de travail ? ». La CFDT affirme : « Le débrayage des salariés au secteur des portes confirme les mauvaises conditions de travail ».

« Au-delà de ce mouvement – confirme François Guillerey, délégué syndical CFTC, il y a de la nervosité pour ne pas dire de l’exaspération dans l’air, qui s’est manifestée par plusieurs petits débrayages au cours des semaines passées à Sochaux. Il y a un manque d’écoute de la direction, un déni des difficultés auxquelles les salariés font face. La direction se comporte comme un autiste ».

Il y a aussi un climat d’incertitude dans le groupe

Les raisons de « ce malaise en profondeur » ? Il serait lié aux conditions de travail rendues encore « plus difficiles du fait de la chaleur. La direction s’en tient à la température extérieure relevée par Météo France et non pas la température dans les ateliers, dans les usines. Vendredi dernier, il y a eu un débrayage à l’usine de peinture dans le secteur où les caisses sortent brûlantes d’un convoyeur. Mais la chaleur n’est qu’un des facteurs. Il y a aussi un climat d’incertitude dans le groupe. Les salariés ne savent pas ce que l’avenir leur réserve, qui tient la barre ou le gouvernail ? ».

Responsable de FO, Pascal Pavillard observe, pour sa part, que les annonces faites à la suite de la dernière réunion concernant le nouveau contrat social au sein du groupe PSA (le Pays du 20 juillet dernier) a encore fait monter la température. « Cela a énervé les gens. Mais c’est un tout qui explique la grande nervosité des opérateurs. Il y a aussi l’absentéisme grandissant, la fatigue, la chaleur. Il est temps que les vacances arrivent ».

Il ne fait aucun doute que, congés d’été ou pas, les prévisions de samedis travaillés en septembre annoncées lors de la réunion du comité d’établissement de jeudi à Sochaux seront observées avec la plus grande attention. Il sera question à première vue de deux samedis, deux séances de travail obligatoires à la rentrée prochaine. Sujet sensible s’il en est, mais qui s’inscrit dans la montée en cadence de la nouvelle voiture, qui sera présentée au salon de Francfort.

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