PSA n'apporte pas d'engagement sur l'avenir d'Aulnay-sous-Bois :

Publié le par UNSA

 info presse


Des employés manifestent le 23 juin 2011 devant le siège de PSA, où se tient un CE sur l'avenir du site d'Aulnay
© AFP Jacques Demarthon

La direction de PSA Peugeot Citroën n'a pas apporté jeudi d'engagement sur l'avenir de l'usine d'Aulnay-sous-Bois aux syndicats, contrairement à ce que réclamaient les représentants du site, à l'issue d'un comité central d'entreprise (CCE) extraordinaire.

"Nous ne faisons jamais de promesses irresponsables", a déclaré le directeur industriel du groupe Denis Martin à l'issue d'une réunion de plus de trois heures.

Interrogé sur les plans du constructeur automobile français pour cette usine, il a refusé de répondre. Il s'est contenté de dire que les discussions avec les syndicats avaient porté sur les questions de compétitivité pour la production de petites voitures en Europe de l'Ouest.

C'est le cas d'Aulnay (Seine-Saint-Denis) qui produit la Citroën C3. Un document interne de PSA, révélé par la CGT, envisageait la fermeture de ce site courant 2014 et remettait en cause l'avenir de Sevelnord, près de Valenciennes (Nord) et de Madrid.

Aulnay emploie actuellement 3.600 salariés (hors intérimaires), Sevelnord 2.600 et Madrid 2.550.

C'est la publication de cette note qui a débouché sur la convocation de ce CCE, qui a essentiellement porté sur le sort d'Aulnay. "La direction refuse pour l'instant de faire des engagements par écrit", a déploré Jean-Pierre Mercier de la CGT. "Nous le prenons comme un aveu" du plan de fermeture, a-t-il poursuivi.

Les syndicats d'Aulnay (CFDT, CFTC, CFE-CGC, CGT, FO, SIA, Sud) ont demandé lors du CCE à la direction de "s'engager à maintenir la fabrication de la Citroën C3 à Aulnay avec un plan de charge équivalent au moins jusqu'en décembre 2016" et "d'attribuer la fabrication de futurs modèles à Aulnay" après la fin de vie de la C3, vers 2016.


M. Mercier en a aussi appelé à l'Etat, qui a soutenu financièrement PSA et son concurrent Renault pendant la crise. "Est-ce que le gouvernement va être complice de cette fermeture d'usine?", s'est-il interrogé.

un syndicat a aussi réclamé "l'attribution d'un nouveau projet viable sur l'usine d'Aulnay" dans un communiqué. Un autre craint que le groupe ne favorise la production de petites voitures "dans des pays qui ont un coût de main d'oeuvre horaire plus favorable qu'en France".

Les syndicats n'ont pas réussi à se mettre d'accord au plan national pour soutenir la motion votée par les représentants syndicaux d'Aulnay. La CGT, SIA et la CFDT ont voté pour, les autres se sont abstenus.

M. Martin a encore rencontré des syndicalistes de Sevelnord à l'issue du CCE où ils n'étaient pas présents. L'usine produit actuellement des monospaces Peugeot 807, Citroën C8 et les utilitaires Peugeot Expert, Citroën Jumpy et Fiat Scudo, mais l'Italien a annoncé en mai son désengagement de la coentreprise après 2017.

Le cas du site espagnol semble en revanche un peu plus rassurant. PSA réfléchit "à l'attribution d'un nouveau véhicule Citroën à Madrid", avait indiqué mercredi un porte-parole à l'AFP. Selon une source proche du dossier, il s'agirait d'une berline compacte qui serait produite à plus de 600.000 exemplaires entre 2013 et 2020.

Le prochain rendez-vous entre direction et syndicats sur le sujet est fixé à fin juillet, lorsque se tiendra une réunion du comité paritaire stratégique.

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